STAND UP FOR GENDER !

Un monde marqué par des inégalités de genre

Depuis l’adoption de la déclaration universelle de droits humains à la mise en place des Obejctifs de Développement Durable, l’égalité en droits entre hommes et femmes est devenue une norme internationale. Le texte le plus abouti en la matière est la CEDEF qui a à ce jour été ratifiée par 185 pays dans le monde dont la Belgique. En la ratifiant, chaque gouvernement s’engage à inscrire dans le droit national le principe d’égalité homme-femme. L’engagement porte aussi sur la mise en place de mécanismes et d’instruments de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, qu’elles soient politiques, sociales, économiques ou culturelles. L’égalité entre hommes et femmes, l’égalité de genre s’est également traduit en objectif précis tant dans les ODD que dans la politique de coopération au développement belge.

Bien qu’ayant connu des progrès considérables au cours des 40 dernières années, les inégalités entre les hommes et les femmes continuent d’être importantes et de constituer un réel obstacle à ce que chaque personne puisse jouir pleinement de ses droits fondamentaux.

Depuis l’avènement du mouvement des femmes à la fin du 19eme siècle et l’aboutissement au niveau international au travers de la Conférence de Beijing en 1995, plus de femmes sont scolarisées de par le monde, ont accès à un emploi et occupent des postes à responsabilité dans la sphère politique, sociale et économique. La question de la violence dont les filles et les femmes restent majoritairement victimes sort de la sphère privée pour entrer dans la sphère publique avec le développement de lois au niveau national. Dans de nombreux pays, émergent d’autres manière de se concevoir comme hommes en lien étroit avec des lois qui reconnaissent une plus grande équité en matière de droits, que l’on pense au congé de paternité, congé parental pour les deux parents, etc…

Pourtant, les avancées en matière d’égalités hommes/femmes sont contrastées, paradoxales et fragiles. Dans la plupart des pays du monde, les femmes continuent d’être les principales victimes de violences sexuelles et domestiques, elles effectuent des heures de travail plus importantes pour lesquelles elles ne sont pas rémunérées (elles fournissent deux fois plus d’heures que les hommes de soins et de travaux domestiques. Au niveau mondial, les écarts de salaire entre hommes et femmes se situent entre 3 et 35 %.

Quant à la reconnaissance des droits des LGTBQI, ils progressent dans le monde sous la pression de mouvements larges revendiquant le droit de pouvoir vivre son genre et d’exercer sa sexualité sans crainte de discriminations ou de menaces. D’un côté, certaines avancées peuvent être constatées :  la Cour Suprême de l’Inde ayant par exemple dépénalisé l’homosexualité au début de cette année, les personnes transgenres s’impliquent dans la vie politique pour faire valoir leurs droits. Pourtant, l’homosexualité est dans de nombreux pays encore considérée comme un délit pénal passible de prisons, voire de la peine de mort. Dans d'autres pays, l'homosexualité et la transidentité restent associés à des maladies psychiatriques qu'il faut guérir. En Europe, les agressions ainsi que les meurtres de personnes transgenres continuent de faire l’actualité, montrant ainsi que l’homophobie et la transphobie restent très présentes dans les mentalités.

Sur la route de l’égalité de genre dans la coopération au développement

Depuis plus de deux ans, les ONG belges ainsi que les acteurs institutionnels de la coopération au développement ont décidé d’avancer sur la route de l’égalité de genre. Pour cela, un processus commun, participatif a réuni les acteurs pour :

  • D’une part : construire un socle minimal d’engagements au travers d’une Charte Genre, qui veut ainsi développer une culture dans les organisations qui favorise l’égalité de genre
  • D’autre part : développer des pistes qui aident toutes les personnes qui travaillent tant dans la communication, la mobilisation, le plaidoyer, l’éducation sur comment faire pour intégrer le genre dans leur travail au quotidien.

La journée du 29 novembre sera là pour présenter, échanger, avancer ensemble sur l’égalité de genre.

Cette journée est organisée conjointement par CNCD-11.11.11, ACODEV, 11.11.11, NGO Federatie et FIABEL

Programme

8u45

Accueil

8u50

Introduction de la journée

9h00-9h30

Présentation de la Charte Genre, première étape vers une culture institutionnelle qui promeut l’égalité de genre. Par les 5 structures représentatives : 11.11.11, CNCD-11.11.11, NGO Federatie, FIABEL, ACODEV. Avec Arnaud Zacharie, Ann Sanders, Els Hertogen et Ruth Beeckmans

09h30

Signatures de la charte Genre par les ONG et Acteurs institutionnels belges

9h45-10h15

Mot d’une représentante du Ministre de la Coopération au Développement De Croo (nom à confirmer)

10h15-11h15

PANEL : la Charte Genre, première étape vers une culture institutionnelle qui promeut l’égalité de genre

Présentation des changements dans l’organisation intégrant l’égalité de genre: 

    • OXFAM Solidarité – Lina Neeb 
    • VVOB -  Hans De Greeve 
    • Solidarité Mondiale – Jennifer Van den Driesshe 

Animatrice : Carine Thibaut (CNCD-11.11.11)

11h15-11h30

Pause

11h30-13h00

PANEL : LE GENRE DANS LES ACTIONS NORD / ECMS : pistes et bonnes pratiques

  • Pistes et bonnes pratiques pour intégrer le genre dans le plaidoyer, Nicolas Van Nuffel du CNCD-11.11.11, Liesbeth Van Geel de FOS
  • Pistes et bonnes pratiques pour intégrer le genre dans l’éducation, Magali Lucy d’ACODEV, Delphine De Bleecker pour la Croix Rouge de Belgique et Pascale Caes d’ARES sur les bourses
  • Pistes et bonnes pratiques pour intégrer le genre dans la communication, Eric Walravens du CNCD-11.11.11 et Marijke Moyson de Broederlijk Delen
  • Pistes et bonnes pratiques pour intégrer le genre dans la mobilisation, Klaas Decorte d’11.11.11 (sous réserve), Carine Thibaut du CNCD-11.11.11

Animatrice : Katrien Geens (11.11.11)

13h00-14h00

Lunch

14h00-16h00

Ateliers thématiques

Sur base de vos questions, de vos centres d’intérêt, un atelier vous est proposé pour aller plus loin dans vos réflexions et dans l’amélioration de vos pratiques.

  • Comment repolitiser le genre ?  Le genre a-t-il perdu sa force de frappe ? avec Aurelie Leroy, chargée d’études au CETRI (DEBAT)
  • ​​​​​​​Quelles sont les bonnes pratiques du Sud pour l’intégration du genre ? Quelles inspirations pour nos actions Nord ?-  avec Severine de Laveleye de Quinoa (ECHANGES)
  • ​​​​​​​Vous manquez d’outils ? Une grille d’analyse vous éclairerait ? Il y a certains concepts encore flous pour vous ? Ce laboratoire est là pour vous aider avec un coaching collectif sur le genre – avec Noemie Kayaert du Monde selon les Femmes (COACHING)
  • ​​​​​​​Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?  Oui mais, j’ai compris mais comment l’intégrer dans nos pratiques ? avec Ella (ECLAIRAGE)

Les présentations sont en français ou en néerlandais. Chacun.e parle dans sa langue et une traduction sur place aura lieu par un.e dévoué.e volontaire

16h00-16h30

retour des ateliers, Conclusions et clôture de la journée – Carine Thibaut CNCD-11.11.11 et Katrien Geens d’11.11.11

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